Histoires, récits et légendes
L’une des grandes peurs de l’Âge classique, entre Renaissance et Lumières, se situa en Méditerranée où sévissaient la course et ses conséquences. Les corsaires barbaresques et les corsaires chrétiens se livraient à une lutte acharnée pour se fournir en captifs, qui servaient de monnaie d’échange et/ou de force de travail. Cet esclavage a donné lieu, du côté chrétien, à une littérature du rachat le plus souvent mise en forme par des congrégations religieuses spécialisées ; du côté musulman, la moisson fut moins abondante faute d’organisme rédempteur. L’étude des relations écrites, dont une bibliographie en plusieurs langues clôt l’ouvrage, est mise en parallèle avec les archives historiques de divers pays européens, dont Malte, et avec la création littéraire née de cette rencontre de deux mondes.